Nature: Guinée : démarrage des travaux du barrage hydroélectrique d'Amaria à Dubreka
Inauguré en septembre 2015, le barrage Kaléta a
une puissance de 240 mégawatts, pour un coût total de 526 millions de dollars,
financés à hauteur de 25% par la Guinée. (Crédits : CWE)
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La Guinée a procédé vendredi à la pose de la première pierre du barrage hydroélectrique de Amaria à Dubreka. L'ouvrage qui sera aménagé sur le Konkouré est doté d'une capacité de production de 300 mégawatts et est entièrement financée par la société chinoise TBEA.
Les autorités guinéennes ont lancé ce vendredi
19 janvier 2018 le démarrage des travaux de construction du barrage
hydroélectrique d'Amaria dans la préfecture du Dubreka en Guinée maritime, près
de la capitale, Conakry.
Entièrement pris en charge par la société
chinoise TBEA, avec des travaux d'une durée de 4 ans, le projet sera, à terme,
doté d'une capacité de production énergétique entre 300 et 320 mégawatts, alors
qu'aucune information sur son coût total n'a été annoncée.
«Le
projet de la centrale hydroélectrique Amaria a attiré la grande attention du
gouvernement guinéen, en ce sens que le président Alpha Condé a rencontré les
principaux responsables de TBEA plusieurs fois, pour étudier et
accélérer les travaux de construction de ladite centrale», a
déclaré un participant à l'atelier de validation de l'étude de faisabilité du
projet, tenu en octobre dernier.
Conakry estime que le futur barrage
permettra au pays d'améliorer ses capacités de production, aujourd'hui en deçà
de la demande nationale, malgré l'inauguration récente du barrage Kaléta. «Amaria est le dernier site aménageable
sur le fleuve Konkouré. Le Konkouré est un fleuve guinéen qui recèle de fortes
potentialités d'hydroélectricité pour le développement minier de notre pays et
pour la sous-région. Il a un potentiel hydroélectrique de plus de 1 200
mégawatts», avait confié Cheick Taliby Sylla, ministre guinéen de
l'Energie et de l'hydraulique.
Un contrat d'exploitation de la bauxite
La construction du barrage d'Amaria n'est
pas un projet isolé. Il entre dans le cadre d'un accord global signé récemment
avec le ministère guinéen des Mines et de la géologie portant essentiellement
sur l'exploitation de la bauxite, avec notamment la réalisation d'une usine
d'alumine à 99% raffinée, une fonderie d'aluminium, pour un budget de 10
milliards de dollars et un port en eau profonde à Tayigbé.
En parallèle et avant la fin des travaux du
barrage d'Amaria, le groupe TBEA envisage la construction d'une centrale
thermique de 64 mégawatts dont le démarrage est annoncé pour
l'année prochaine.
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