Afrique: En Afrique du Sud, deux personnes tuées dans une mosquée, l’assaillant abattu
Cet attaque intervient un mois après un attentat dans une mosquée chiite de Verulam, au nord de Durban.
Deux personnes ont été tuées
à coups de couteau jeudi 14 juin dans une mosquée de Malmesbury, dans le
sud-ouest de l’Afrique du Sud, par un homme qui a été abattu par la police, un
mois après une attaque similaire dans un autre lieu de culte musulman du pays.
Prévenue par des fidèles, la
police est intervenue tôt dans cette mosquée de la ville, située à une
soixantaine de kilomètres au nord de la mégapole touristique du Cap. Elle y a
découvert les corps de deux personnes mortellement blessées à l’arme blanche.
« Le suspect âgé d’une
trentaine d’années, armé d’un couteau, a chargé la police qui tentait de le
persuader de se rendre, a déclaré à l’AFP une porte-parole provinciale de la
police, Noliyoso Rwexana. Il a ignoré cette demande, il a essayé d’attaquer la
police et a été abattu. »
Le suspect a blessé deux
autres personnes, qui ont été hospitalisées, a précisé la porte-parole. Aucun
détail n’était immédiatement disponible sur les motivations de l’auteur présumé
des faits. Ce dernier serait, selon les médias locaux, de nationalité
somalienne, mais la police s’est refusée dans l’immédiat à commenter cette
information.
D’importants effectifs de
police étaient déployés sur les lieux de l’attaque, interdits d’accès. Seul un
corps recouvert d’un drap reposait dans un champ proche de la mosquée, a
constaté un photographe de l’AFP sur place.
« Une campagne de haine »
Une organisation musulmane
sud-africaine, le Muslim Judicial Council, s’est déclarée « profondément
choquée » par cette attaque. « Nous n’avons pas de détails sur ce qui s’est
passé, mais nous appelons notre communauté à ne pas tirer de conclusions tant que
les faits ne sont pas clairement établis », a ajouté cette ONG sur son compte
Twitter.
Cette attaque intervient un
mois après un attentat similaire dans une mosquée chiite de Verulam, au nord de Durban, où trois
personnes non identifiées armées de couteaux avaient égorgé un homme et en
avaient poignardé deux autres. Les trois assaillants sont toujours en fuite. Le
mobile de cette précédente attaque n’a toujours pas été éclairci mais, selon la
police, elle portait des « signes d’extrémisme ».
Un responsable de la
communauté musulmane en Afrique du Sud, Moulana Aftab Haider, avait alors
affirmé que l’attaque portait « les caractéristiques d’une organisation
terroriste comme [le groupe] Etat islamique ».
La communauté chiite
sud-africaine est victime depuis environ huit mois d’« une campagne de haine
dans des mosquées, sur des radios et sur les réseaux sociaux », avait-il
ajouté. Quelques jours après le drame de Verulam, la police avait retrouvé un
engin explosif dans cette même mosquée.
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