Guinée, Kindia, les Forces Sociales de Guinée expriment leur désapprobation à l’augmentation du prix de carburant à la pompe
La Société Civile de Kindia avec les citoyens engagés autour des Forces Sociales de Guinée sont sorties ce lundi 16 juillet 2018 pour une deuxième fois exprimer leur désapprobation suite à l’augmentation illégale du prix de carburant à la pompe par le gouvernement guinéen. Cette marche pacifique s’est déroulée en présence des forces de sécurités qui n’a enregistré aucun incident.
C’est ce lundi 16 juillet 2018 que les Forces Sociales Guinée à travers la cellule de Kindia se sont donné rendez-vous à la gare routière pour le départ de la manifestation. Avec le slogan 8000 c’est bon, les manifestants ont marché pour exprimer leur désapprobation à l’endroit du Gouvernement. L’itinéraire a été suivi de la gare routière en passant par la bicigui, le grand marché, la maison des jeune et le palais de la justice pour atteindre la place des martyrs qui constitue le point d’arrivé. Aucun incident n’a été signalé.
Moussa Mara porte-parole du
mouvement félicite les participants tout en les demandant de continuer le combat
jusqu’à la baisse du prix du carburant à 8000GNF : « je tiens à remercier tous ceux
qui sont venus et ont va continuer à se battre. C’est vrai qu’il n’y a
pas eu autant de monde. Mais je sais
que le message a passé. C’est ce qui est vraiment important. Je sais qu’il nous
ont vus et entendus. Mobilisons-nous davantage au sein de nos quartiers, des
foyers, à la maison avec nos amis. La
lutte continue même pas seulement ici, mais à la maison partout où nous sommes.
Donnons-nous la main, 8 000fg c’est bon !
» s’exprime Moussa Mara devant le public manifestant.
Pour sa part, Kémo Mali
Fofana activiste du mouvement appel non seulement la jeunesse à ouvrir les yeux
sur ce qui se passe dans le pays mais aussi
dénonce la mauvaise gestion des ressources
minières « En effet ; il y a lieu de
préciser que la jeunesse guinéenne ne doit plus fermer les yeux. Nous devons être une jeunesse
participative, une jeunesse du troisième millénaire, une jeunesse qui a la
maitrise parfaite de tout ce qui se passe dans notre pays. Je pense que nous
n’avons pas les yeux fermés. Nous savons tous que la Guinée est considérée
comme un scandale géologique. Mais au de-là
de ça, notre pays était considéré comme deuxième pays exportateur de la
bauxite sur le plan mondial. Aujourd’hui nous avons occupé la première place. Nous
avons dépassé même Australie. Alors que même les américains pour aller en
Australie il leur faut un visa. Et nous nous
sommes en Guinée, pour avoir même le petit pain, il faut faire la
démagogie » a-t-il dit.
Monsieur Fofana annonce que
plusieurs jeunes diplômés au chômage sont en quête d’emploi et les diplômâtes achètent
moins chère le carburant que les citoyens: « Je
vous informe, 8 millions de jeunes sont en quête d’emploi en Guinée. On les
appels les chômeurs. Sur les 12 millions d’habitants, il y a 8 millions de chômeurs.
Si encore on vient augmenter le prix du carburant sans consulter les forces sociales pour
qu’elles puissent expliquer notre difficulté. Pourquoi les ambassadeurs
achètent à 8.500 GNF le carburant et que nous les citoyens
à 10.000 GNF ».
Mamadama Camara
domiciliaire au quartier Tafory inquiète,
plaide le gouvernement à revoir le prix du carburant à la baisse : « suite à cette augmentation du prix du
carburant, nous femmes nous sommes entrains de plaider afin qu’on diminué ces
prix parce que les prix d’achat sur le marché sont devenus cher. Tout ce que tu
devrais acheter à 1000fg est aujourd’hui acheté à 1500 GNF. Ce qui était à 2000
GNF est également acheté à 3000 GNF. Le
transport de Tafory en ville marché, de Conakry à Kindia, le transport est
fixé, on ne peut pas supporter. Ce que
nous demandons au gouvernement c’est d’aider les femmes, la population afin que
le prix du carburant soit réduit à la baisse. Cela peut faire avancer nos
enfants, puisque si l’essence coûte cher, à
l’ouverture prochaine des classes nos enfants ne pourront pas aller à l’école.
Cela trouvera qu’on ne pourra pas supporter le prix du petit déjeuner et le
transport des enfants».
Par ailleurs, il faut préciser que les boutiques et les magasins sont restés fermer. A l’hôpital régional c’est le service minimum qui est assuré. Les taxis moto et quelques véhicules étaient en circulation.
Chérif
Keita pour Madaliouradio
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